Briare, Cayeux, les 7 écluses, ...
Nous avons poursuivi notre randonnée par la visite du Pont canal de Briare
Le pont-canal de Briare, dans le Loiret, est l’une des plus belles réalisations techniques de la fin du XIXème siècle.Ce pont d’eau qui enjambe la Loire permet de relier le bassin de navigation de la Seine et celui de la Saône.
Le pont-canal de Briare est un pont d’eau de 662 mètres de longueur qui a été construit à la fin du XIXème siècle afin de relier le bassin de navigation de la Seine à celui de la Saône.
Il s’agit d'un pont portant une voie navigable qui enjambe la Loire. Mais il ne fait pas partie du canal de Briare avec lequel il ne doit pas être confondu.
Ce pont repose sur quatorze piliers en pierre taillée et supporte une voie d'eau entièrement métallique de 6 mètres de largeur.
Quatre pilastres d’angle ornés de bronze marquent les entrées du pont-canal. La voie navigable est bordée de deux trottoirs et d'une rangée de lampadaires.
Avant l’ouverture du pont-canal de Briare en 1896, il fallait traverser la Loire sur un peu plus de 1000 mètres en passant dans un chenal endigué situé en amont de Briare (sur les communes de Châtillon-sur-Loire et Ousson-sur-Loire).
Cette traversée était soumise aux aléas du débit du fleuve et était assez dangereuse. C’est pourquoi le pont-canal a été construit.
Cet ouvrage a été conçu par les ingénieurs Léonce-Abel Mazoyer et Charles Sigault. La maçonnerie (piles et culées) a été réalisée par Gustave Eiffel entre 1890 et 1896.
Sa construction a largement contribué au développement de cette voie fluviale.
Il est aujourd’hui inscrit à l'inventaire des monuments historiques.
Nous sommes attendus par M. Cayeux, le célèbre horticulteur créateur d'iris.
Depuis 1892, le nom de la famille Cayeux est étroitement lié à l'histoire des Iris. En effet, c'est en 1900 que Ferdinand Cayeux, Juge à l'Exposition Universelle pour les productions florales, fut le créateur des premiers Iris de la famille qui depuis, a vu se succéder quatre générations d'horticulteurs.
Aujourd'hui, plus de 1000 variétés sont cultivées dans le Loiret par Richard Cayeux. Ce dernier a su, avec beaucoup de talent, associer le savoir ancestral de ses aïeux à une innovation constante, orientée vers la recherche de nouvelles variétés.
Iris de jardin (dits barbus), Iris de Sibérie et Iris "d'eau" forment une palette fleurie qui ne demande qu'à se faire connaître !
Quelques conseils
Disposez-vous d'un emplacement ensoleillé, chaud et plutôt sec l'été ?
C'est l'emplacement idéal pour la plantation des iris barbus !
A l'ombre, les iris des jardins végètent mais ne fleurissent pas.
Les iris barbus se cultivent en France en toutes régions. Rustiques, ils n'ont pas besoin de protection hivernale.
Un sol bien drainé, plutôt sec, convient parfaitement.
Un sol trop humide favorise la pourriture du rhizome. Il est préférable, à moins de drainer, d'y planter des iris d'un autre groupe : Dans un sol frais, acide à neutre, planter des iris de Sibérie
Au bord de l'eau et en sol non calcaire, adopter l'Iris du Japon
Les iris barbus supportent bien le calcaire et un Ph légèrement alcalin.
De juillet à septembre pour les iris barbus. Les rhizomes ont ainsi le temps de grossir suffisamment avant arrachage, puis de faire leurs nouvelles racines avant l'hiver. Les autres catégories d'iris se plantent à des dates spécifiques.
Les rhizomes doivent être plantés dès l'achat, pour un meilleur résultat.
Prévoir de diviser les iris tous les 4 ans environ. En effet le rhizome initial forme une touffe qui devient trop dense. D'autre part la terre s'épuise. La floraison décroît alors. Aussi, on déplante les iris pour diviser les touffes et leur donner un sol neuf.
On respecte une périodicité propre à chaque catégorie d'iris : environ 4 ans pour les Iris barbus modernes, plutôt 3 ans pour les remontants
L'expérience vous guidera pour ajuster le délai aux variétés et aux conditions de votre jardin.
Il est favorable de préparer le terrain 2 mois avant plantation par un labour sur 20 cm de profondeur, ou mieux deux profondeurs de bêche, et par l'incorporation de compost bien décomposé.
Les iris ont une forte croissance et nécessitent de l'espace pour se développer et bien fleurir. Ils sont plantés avec un espacement adapté à la taille et à la vigueur de la variété : environ 34-50 cm pour les grands , 30-34 cm pour les intermédiaires , 26-30 cm pour les nains standards, 22-26 les nains miniatures .
Dans une plantation monochrome les rhizomes sont plantés en quinconce.
Pour faire un mélange de couleurs, il est conseillé pour l'esthétique d'ensemble du massif d'iris de les planter par groupes de plusieurs pieds d'une même variété. On tiendra toujours compte du sens de croissance des rhizomes en les disposant en étoile, bourgeons et feuilles tournés vers l'extérieur, et en les espaçant bien des autres variétés afin qu'ils aient la place de se développer.
On prévoira préalablement le plan d'implantation des différentes variétés en fonction de leurs tailles (premier ou second plan...) et de leurs couleurs.
Creuser un trou assez large et profond. Y faire un tas de terre conique sur lequel on pose le rhizome et les racines étalées. Recouvrir les racines. Il est important que le rhizome soit laissé affleurant la surface du sol.
On ne doit pas le planter dans une cuvette (risque de pourriture), aussi, prévoir que le sol va se tasser et l'iris s'enfoncer. En terrain argileux ou humide, le rhizome sera même laissé surélevé sur une légère butte de quelques centimètres.
Pour faire adhérer la terre aux racines, le sol est légèrement tassé et abondamment arrosé dès la plantation.
Étiqueter les plantes dès ce moment.
Arroser si besoin 2-3 fois jusqu'à la reprise.
Entretien
Maintenir le sol sans herbes, par un binage superficiel en prenant soin de ne pas blesser les rhizomes ou les racines. L'herbe fait de l'ombre aux Iris, retient l'humidité (pourriture) et les limaces. De même, couper les feuilles sèches. Si elles sont malades (taches rougeâtre ), les brûler.
Couper les fleurs fanées, pour des raisons esthétiques, pour ne pas épuiser les plantes et pour éviter des semis. Ces semis de pollinisation spontanée ont peu de chance de donner des fleurs de qualité mais produiront des concurrents préjudiciables, éventuellement vigoureux et risquant de prendre le pas sur la variété d'origine et de la faire disparaître ! (Pour faire vos semis, choisissez les parents, pollinisez, semez les graines en terrines...)
Tous les 3/4 ans, diviser les touffes en juillet-septembre, comme dit plus haut. Soulever la motte assez profondément en prenant soins des racines. Couper les rhizomes avec un couteau propre et garder les plus beaux. Couper les feuilles à moitié et replanter immédiatement, dans un sol préparé. Arroser...
En mars, puis après la floraison, donner éventuellement de l'engrais pauvre en azote.
L'été, arroser si besoin
Merci pour vos conseils M. Cayeux
Visite de ROGNY les sept écluses
Le Roi Henri IV et son ministre Sully ont fondé en 1597 le projet de développer les voies navigables et d'unir la Méditerranée à l'Océan Atlantique et à la Manche.
Les travaux de Rogny commencèrent en 1605 sous la direction de l'architecte Hughes Cosnier nommé par Sully.
Ce travail d'architecte solide dans sa conception, les murs de soutènement épais de 1 mètre 95 s'épaulaient mutuellement, était économique dans sa réalisation puisque les écluses accolées limitaient le cubage de maçonnerie et le nombre de portes. Son exploitation l'était moins. Les bateaux ne pouvant se croiser l'attente durait une journée pour laisser passer un train de chalands allant dans la même direction et la consommation d'eau doublait, une éclusée ne servant qu'à un seul bateau. Le volume d'eau nécessaire était de 1600m3 par bateau. Cette eau il fallait l'amener jusqu'au bief de partage soit 750 litres /seconde en été et toutes les sources étangs et réservoirs alentour n'y suffisaient à peine..
Ouvrage évidemment entièrement construit à main d'hommes. La population de Rogny augmenta de 12 000 ouvriers et de 6 000 hommes de troupe pour les protéger des propriétaires expulsés.
Suite aux difficultés financières et à l'assassinat du Roi les travaux s'arrêtèrent en 1610. L'ingénieur Cosnier mourut en 1629, la guerre de trente ans, les objectifs de Louis XIII firent abandonner le canal en toute propriété avec toutes autorisation de détourner eaux et rivières pour l'irrigation et toute liberté d'exploitation et de péage à la Compagnie des Seigneurs du Canal fondée en 1638.
Le grand escalier d'eau fonctionnera plus de deux siècles, permettant le développement de la navigation de commerce et la prospérité de la compagnie.
Le trafic annuel allait de 3 à 4 000 bateaux
Lors de la construction du canal de Briare, entre 1604 et 1611, l'ingénieur
Hugues Cosnier prévoit six écluses accolées à Rogny. Une septième écluse est
ajoutée par la suite par la Compagnie des Seigneurs du canal. Après la loi de
1822, les sas des écluses sont élargis et allongés à 30,40 x 5,20 mètres. En
1834, on estime qu'un bateau franchit les sept écluses de Rogny en deux heures
et l'ingénieur Vives propose d'établir des sas mobiles pour assurer le passage
simultané de deux bateaux en moins d'un quart d'heure
Ce projet n'est finalement pas réalisé et l'échelle de Rogny est supplantée en 1887
par un nouveau bief comprenant six écluses espacées. En 1895, d'autres ingénieurs,
Lavollée et Heurtault, étudient la possibilité d'établir une écluse unique à grande
Chute pour le site de Rogny. Ce projet reste également sans suite. La maison du
contrôleur porte la date de 1648 et l'ancienne maison du garde-chef est
construite au XIXe siècle. En 1841 trois ponts enjambaient l'échelle d'écluses.
L'échelle d'écluses de Rogny rachète une dénivellation de plus de 23 mètres. Les bajoyers des écluses présentent encore aujourd'hui des parties anciennes composées de briques et de chaînages de pierre de taille. Les sas se vidangeaient au moyen d'aqueducs qui possèdent encore des évents métalliques percés de neuf trous. Les portes en bois déposées vers 1887 s'actionnaient au moyen de balanciers. Un petit pont en pierre
enjambe l'échelle d'écluses au niveau de la deuxième écluse amont
En 1880 le sept écluses furent remplacées par les six actuelles au gabarit Freycinet, séparées d'environ 500 mètres les unes des autres elles contournent la colline et dès 1887 les anciennes trop petites et trop consommatrice en eaux furent abandonnées
.